25 juin 2018

{Chronique} J'ai égaré la lune

"Quand j’étais petite, j’imaginais ma vie à vingt ans. J’irais à la fac à New York, je partagerais une petite chambre avec une coloc râleuse, et mon copain m’appellerait “chérie”. Je viens d’avoir vingt ans. Je vais à la fac à Tokyo, je partage une grande maison avec six colocs géniaux, et ma copine m’appelle “ma petite otarie”. Alors oui, je suis peut-être pas très forte en imagination de vie. Mais tu sais quoi ? C’est pas grave. La vie, c’est comme une blague. C’est plus rigolo quand t’as pas deviné la fin."















Je n'ai pas eu l'occasion de lire J'ai avalé un arc-en-ciel de Erwan Ji et pour tout vous dire, à l'époque de sa sortie, la couverture un peu trop bariolée ne m'avait pas attirée des masses en dépit des bons avis que j'ai pu voir fleurir un peu partout sur la blogo. En revanche, cette année, lorsque mes yeux se sont posés sur la récente publication de l'auteur : J'ai égaré la lune, ça n'a pas été le même son de cloche, j'ai été irrémédiablement attirée par le côté japonisant de la couverture. Incroyable à quel point une simple couverture peut être source d'influence ! Quoi qu'il en soit je remercie les éditions Nathan de m'avoir permis cette lecture. 
En la débutant, j'ai senti qu'il y avait baleine sous rocher et ce, dès la première page. Je me suis donc tournée vers Internet où j'ai découvert que J'ai égaré la lune était la suite de J'ai avalé un arc-en-ciel. Merdouille ! Je me suis trouvée bête. Heureusement, après avoir exprimé ma "détresse" sur les réseaux sociaux, on m'a très vite rassurée en me disant que ce tome pouvait se lire tout à fait indépendamment du premier, sans risque de me heurter à des problèmes de compréhension. Ouf ! J'ai enfin pu me lancer dans ma lecture. 
Capucine (Puce) moitié française, moitié américaine part étudier un an à Tokyo avec son amoureuse. Mais voilà que cette dernière se voit offrir une opportunité professionnelle qui ne se refuse pas et sitôt arrivée, elle quitte le Japon. Puce se retrouve donc seule dans un pays inconnu, sans logement, sans connaissance ni de la langue ni des us et coutumes mais par un heureux hasard, elle va trouver une place dans une colocation. 
Il m'a fallut un peu de temps pour réellement apprécier ce que cette lecture avait à m'apporter. Certes, le style est fluide et le roman écrit sous forme de blog ou plutôt de journal intime possède un côté très entraînant mais le début de l'histoire ne m'a pas passionné. Elle a été plutôt lente à démarrer et j'ai tourné les pages en étant un peu désabusée jusqu'à ce que Puce intègre la colocation et là, j'ai vraiment commencé à accrocher. 
C'est une très grande colocation puisqu'ils sont en tout 6 jeunes à vivre sous le même toit et tous, d'origines différentes. Culturellement parlant, j'ai trouvé ça génial. Chacun à ses petites habitudes, ses particularités que j'ai adoré découvrir mais ils réussissent tout de même à vivre ensemble en bonne intelligence. D'ailleurs de manière plus générale, l'auteur parsème son récit de petites informations culturelles, historiques, géographiques et i-tech passionnantes mais aussi loufoques sur Tokyo et le Japon. 
C'est un roman que j'ai donc apprivoisé petit à petit jusqu'à tomber pleinement sous son charme. Rempli de bonne humeur, il aborde des thèmes très diversifiés qui sauront parler et intéresser tout un chacun (les relations à distance, l'homosexualité, la colocation, les voyages, la maladie) tout en étant en lien avec la vie de Puce. C'est un personnage qui m'a beaucoup touché, qui s'interroge énormément et qui a la capacité de se remettre en question. Rigolote, spontanée et maladroite, il est impossible de ne pas tomber sous son charme !
En résumé, oui, j'ai passé un bon moment de lecture en compagnie de ce roman enrichissant qui me donne envie de découvrir les futures publications de l'auteur. 


★★★★☆



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