19 janv. 2016

Cité 19 Tome 1

Paris, 2013 ; Faustine, la fille du gardien-chef du musée d’Orsay, vit son adolescence entre ses amis de lycée et le musée où elle flâne le soir après la fermeture. Quand des policiers frappent à sa porte pour lui annoncer la mort de son père, son univers s’écroule. Après avoir dû l’identifier à la morgue, Faustine, assaillie de doutes et de questions décide de mener l’enquête. Inconsciente du danger qui la guette, elle va mettre le pied dans une redoutable machination : un groupe de savants capture en effet des cobayes et les envoie dans le passé pour s’en approprier les richesses !
Faustine se laisse kidnapper volontairement car elle est sûre que son père est prisonnier de cette expérience terrifiante. La voilà en route pour le Paris du 19ème siècle et une aventure palpitante où elle devra traquer un assassin sanguinaire. Aidée par ses amis, elle tentera de déjouer la machination aux confins de la science-fiction, qui la changera à jamais.


 
 
 
-Jeudi 18 juin 18...?
Elle cligna des paupières.
Ni année, ni décennie. Un blanc!
Elle passa son index sur les chiffres imprimés, cherchant à effleurer les caractères tracés en creux. Mais le papier était aussi lisse que si on n'y avait rien imprimé.
La gorge de Faustine se serra. Elle éprouvait à nouveau une sourde angoisse.
Il lui semblait que c'était précisément là qu'elle était tombée: dans un trou, un blanc, une lacune.
Pour chasser cette pensée de son esprit, elle abandonna le journal dans la cour et alla rejoindre le flot des passants.

Il faut que je vous avoue quelque chose. Au départ, Cité 19 ne me tentait pas. Alors certes, la couverture est splendide, oui, j'aime les histoires de voyages dans le temps mais qui couvrent plutôt des périodes comme l'Antiquité gréco-romaine, l'Egypte Antique ou la Renaissance. Je n'ai jamais été très friande du 19ème siècle, de la révolution industrielle, de l'apparition du chemin de fer, du télégraphe, de l'automobile ou des vaccins. Le 19ème siècle est une période d'une richesse extrême mais qui ne me fait pas rêver, voilà. Pourtant, j'ai commencé à lire des avis hyper enthousiastes concernant Cité 19, et ça a été suffisant pour titiller ma curiosité et me le faire acheter puis lire.
 
Faustine, fille du gardien du musée d'Orsay est obnubilée depuis sa plus tendre enfance par le 19ème siècle. Après avoir vécu un drame familial, elle va se retrouver sans trop savoir comment, catapultée en plein Paris du 19ème siècle. Dans un contexte historique où la position de la femme n'est absolument pas la même qu'à notre époque, Faustine va tout faire pour se fondre dans le moule, se trouver un travail et tenter de résoudre une série de meurtres sanglants.
 
J'ai eu très peur de ne pas apprécier ce livre. Je suis restée franchement dubitative pendant les 100 premières pages, soit, presque un tiers du récit pour la simple et bonne raison que je n'ai absolument pas accroché au personnage de Faustine. Après avoir lu quelques avis sur Internet, je constate que je ne suis pas la seule, ce qui m'a un peu rassurée. Faustine est une tête à claques. Elle est violente, agressive, égoiste et franchement antipathique. Je ne m'attendais tellement pas à croiser une telle héroine! Je ne peux même pas vous dire que mon sentiment s'est amélioré au fur et à mesure de ma lecture car ce n'est pas le cas, son caractère m'est ressorti par les yeux du début à la fin.
 
Ce qui a fait passer ce récit du côté "mais au secours, qu'est-ce que je suis en train de lire au juste, où est-ce qu'on va?" au côté "aaaaah ba quand même, ça y'est, ça devient pas mal du tout, il était temps au bout de cent pages" c'est clairement le fait que Faustine atterrisse en plein 19ème siècle. J'ai aimé la découvrir un peu perdue (même si ça ne dure pas longtemps car Faustine est comme une mauvaise herbe, il faut y aller pour la déraciner) et découvrir ce Paris vieillot, en plein travaux. Faustine était bien plus intéressante à suivre au 19ème siècle, qu'à notre époque et il faut dire que Cité 19, c'est tout une ambiance, une atmosphère vraiment particulière qu'il faut découvrir par soi-même. On va croiser de nombreux personnages au fil des pages qui sont vraiment uniques en leur genre et m'ont tous paru un peu bizarre, dans le bon sens du terme, contribuant au charme du récit.
 
Stéphane Michaka réussi un bluff incroyable en mélangeant entre eux, l'Histoire, la science-fiction et le thriller. J'ai trouvé ça vraiment osé de sa part mais je dois dire que le pari est réussi puisque la deuxième partie du récit s'est révélée vraiment intéressante et addictive. J'ai littéralement avalé les cent dernières pages, il faut dire que l'écriture est plaisante, visuelle et particulièrement fluide. Son récit est assez incroyable et vraiment complexe, il peut être facile de s'y sentir perdu, je me suis souvent demandée où était la réalité dans tout ça et la réponse est rarement celle qu'on imagine être au premier abord.
 
Dans la deuxième partie du récit, intervient toute une partie "scientifique" qui donne beaucoup de réponses aux questions que se pose le lecteur tout en le laissant s'en formuler plein d'autres. Je n'aurai jamais pensé que le récit porterait sur "ça" mais je suis ravie d'avoir eu dans ce premier tome pas mal de révélations. La fin nous laisse en plein suspens mais pas non plus le type de suspens où vous avez juste envie de menacer l'auteur afin que la suite sorte plus rapidement. D'autant que le dernier tome de cette duologie est prévue pour début mars, l'attente ne sera donc pas très longue. Reste à savoir si je lirai rapidement le tome 2 ou pas car ce qui me fait peur c'est cette fameuse fin ouverte dont m'a parlé l'auteur et dont sur le principe, je n'ai jamais été fan.
 
En résumé, un livre plein de surprises avec une intrigue franchement longue à se mettre en place et une héroine qui m'a déplu d'un bout à l'autre mais de nombreux rebondissements et plein de bonnes idées. Je vais donc lui mettre la note de 3.5/5.

6 commentaires:

  1. Tu m'as bien fais rire avec Faustine quand tu dis : "même si ça ne dure pas longtemps car Faustine est comme une mauvaise herbe, il faut y aller pour la déraciner" ^^
    Sinon, j'ai ce livre en ebook et j'espère accrocher ;) Par contre, tu me fais peur avec la fin du tome 2 ! Je n'aime pas les fins ouvertes non plus ...

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    1. Ravie de t'avoir fait rire mais tu verras en le lisant que c'est tellement vrai! On est nombreuses à ne pas trop aimer les fins ouvertes je pense! A voir avec le tome 2 donc ...

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  2. Tu restes un peu mitigé. Même si le livre t'a plu. A voir si j'accroche mieux avec le personnage principal. ^^ Bisous

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    1. Tu résumes très bien ce que je pense Bea! J'ai hâte de savoir ce que tu en auras pensé en tout cas! Bisous

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  3. J'ai souri en lisant ta chronique, parce que j'aime bien lire des romans ou l'héroine porte mon prénom mais à chaque fois ce sont des personnages à part, ici une tête à claque égoiste mdr ou encore '' (même si ça ne dure pas longtemps car Faustine est comme une mauvaise herbe, il faut y aller pour la déraciner''. En plus une histoire avec un musée franchement si ce n'est pas un signe moi qui étudie l'art. Je me dois de lire ce livre ;D

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    1. Coucou, ça me fait plaisir de te revoir sur mon blog Faustine :) J'espère que tu apprécieras un peu plus que moi ce livre, je sais que Bea vient juste de le terminer et qu'il l'a laissé perplexe >o<

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