{Chronique} Rose Morte Tome 1 La Floraison

France, fin du xvie siècle. C’est dans ce pays en proie à de terribles dissensions religieuses que se réfugient les Greer, fuyant l’Angleterre élisabéthaine.
Eileen, seule enfant du comte, est une jeune femme vive et de caractère. Mais son âge avance, et son père la met au pied du mur : elle doit se marier.
Et c’est en faisant tout pour éviter cette terrible obligation à l’aide de sa fidèle amie Charlotte que Rose fera connaissance d'Artus de Janlys.
Le séduisant et mystérieux comte l’entraînera dans un univers dont elle ne soupçonnait pas l’existence, où les crimes terribles qui secouent Paris trouveront une explication apparemment inconcevable, mais bel et bien réelle...

Ce brusque accès de honte lui avait fouetté le sang. Elle se faisait maintenant l'effet d'une petite grue enamourée, et cela lui disconvenait totalement. Ce goujat de Janlys l'avait tout de même laissée sans nouvelle pendant plus d'un mois! Il n'y avait aucune raison pour qu'elle se pâmât ainsi devant lui.

Elle devait se ressaisir.

Rien ni personne ne m'avait préparé à ressentir de la déception face à ce premier tome de Rose Morte qui a été encensé par à peu près tout le monde depuis sa sortie en 2012, sauf peut-être Bea. Lorsqu'on a commencé notre lecture commune avec Althea, nous étions particulièrement confiantes puisqu'on avait lu jusqu'à présent que des avis ne tarissant pas d'éloge sur la qualité de cette série.

 

L'histoire se passe à la fin du 16ème siècle, Rose approche à grands pas de la trentaine et n'est toujours pas mariée au grand dam de ses parents. Elle est pourtant une magnifique jeune femme mais ne ressent tout simplement pas le désir de prendre un époux jusqu'au jour où, invitée à un bal elle va faire la connaissance du comte de Janlys dont elle va rapidement s'éprendre. Ce qu'elle ignore en revanche, c'est qu'Artus de Janlys, outre sa fortune, sa condition et sa belle apparence cache de nombreux secrets quant à sa nature profonde et risque de bouleverser à jamais celle de Rose.

 

Ma lecture de Rose Morte a été longue et laborieuse. Longue parce que le livre est un beau bébé de 600 pages composé de quelques chapitres très très long et laborieuse parce que j'ai eu du mal avec la personnalité de Rose et d'Artus qui sont les deux personnages principaux du récit. L'histoire met beaucoup trop de temps à se mettre en place, il faut bien compter une centaine de pages avant que Rose se rende au fameux bal et fasse la connaissance d'Artus et cent pages quand il ne se passe pas grand chose et bien, c'est long.

 

L'histoire décolle enfin passé la scène du bal, bercée par l'écriture très soutenue de Céline Landressie qui favorise complètement l'immersion dans le 16ème siècle. Cette écriture un brin verbeuse ne m'a en tout cas pas dérangée, j'y étais préparée et elle n'a pas été un frein pour moi dans ma lecture contrairement aux données historiques sur les guerres de religion et divers complots politiques qui je l'avoue m'ont laissé indifférente.

 

Ce qui m'a le plus bloquée dans ma lecture, c'est comme je vous le disais plus haut la personnalité de Rose et d'Artus. J'ai trouvé Rose insupportable dès le début de ma lecture, elle a de mémoire 28 ans mais réagit souvent comme une petite fille gâtée et capricieuse. Elle n'est jamais contente, il y a toujours quelque chose qui ne va pas et elle a vraiment un sale caractère. J'ai juste apprécié chez elle son tempérament intrépide. Quant à Artus, il me plaisait beaucoup au départ, c'était la figure type du beau garçon torturé un peu dangereux et un brin mutin et plus les pages défilaient plus mon attrait de départ pour lui diminuait parce que Monsieur de Janlys est un type hyper lunatique qui aime bien garder toutes les infos pour lui. Je lui ai et de loin, préféré son frère cadet Adelphe, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et qui a au moins le mérite d'être aimable et compréhensif.

 

Ce que j'ai le plus apprécié dans cette histoire c'est l'aspect fantastique bien que malheureusement je me sois fait spoilé au détour de chroniques, ce qui est franchement dommage. Je savais donc avant même de commencer ma lecture à quoi m'attendre, ce qui m'a permis de distinguer les quelques allusions parsemées par l'auteure dans son livre. Il faut dire que la dimension fantastique intervient tard dans le récit, de mémoire, après la première moitié du livre. Je ne vous dirai donc pas de quoi il retourne si vous comptez lire ce livre afin que votre surprise ne soit pas gâchée comme la mienne. Je m'attendais à quelque chose d'assez simpliste mais j'ai été agréablement surprise par ce qu'a pu imaginer l'auteure et qui laisse plein de possibilités d'intrigues pour la suite.

 

En résumé, seul l'aspect fantastique de cette histoire m'a intéressé et malheureusement il intervient trop tard dans le récit pour que je puisse mettre plus que la moyenne à cette histoire. C'est regrettable parce qu'elle était pourtant prometteuse mais les longueurs ont usé ma patience de même que les caractères de Rose et d'Artus. Ainsi, quand je vois toutes ces chroniques dithyrambiques qui ont fleuri partout je m'interroge; avons-nous bien lu le même livre? Non parce que je suis quand même plutôt bon public à la base. Je possède le tome 2 dans ma PAL je finirai donc bien par le lire un jour ou l'autre mais je n'en ferai pas une priorité et je ne sais pas encore si je m'achèterai le tome 3. C'est donc un 2.5/5 en ce qui me concerne.