26 juil. 2017

{Chronique} La mort du temps

Un séisme temporel a dévasté la Terre, massacrant une large partie de la population et mélangeant les époques entre elles. Callista se retrouve seule survivante dans un Paris ravagé où s'amalgament deux-mille ans d'architecture. Tous ses repères chamboulés, la jeune fille n'a plus qu'un espoir : retrouver en vie sa meilleure amie, restée dans l'Est de la France. Callista part à pied pour un long périple, talonnée par la monstrueuse réplique du séisme qui semble la suivre pour l'anéantir. Si elle s'arrête, si elle ralentit, le cataclysme la dévorera. Au côté d'étranges compagnons, issus de siècles différents, elle va tout faire pour échapper au chaos.












Aurélie Wellenstein en est à sa troisième parution aux éditions Scrinéo. Elle a d'abord fait publier Le roi des fauves puis Les loups chantants, deux livres que je n'ai pas lu bien que je possède le premier depuis les Imaginales et qui ont été très bien accueilli au sein de la blogosphère lors de leur sortie. Très intriguée à l'idée de découvrir son style prétendument assez sombre et ses histoires originales, j'ai été ravie de recevoir La mort du temps dans le cadre du Club des lecteurs Scrineo.
Un cataclysme temporel a saccagé la Terre. Les époques historiques se sont mélangées entre elles donnant parfois naissance à des créatures contre-nature. Calli est une survivante. Du haut de ses 16 ans, elle laisse derrière elle son petit confort et quitte Paris pour rejoindre à pied l'est de la France afin de retrouver sa meilleure amie qui, elle l'espère, est toujours en vie. Lors de son périple, Calli ne va avoir de cesse de tenter de distancer le Flash, une énorme boule d'énergie qui réduit méthodiquement en bouillie chaque centimètre carré de la Terre et semble la talonner de près.
Un livre qui mêle à la fois, voyage dans le temps et univers apocalyptique ça me parle particulièrement, j'étais donc confiante et enthousiaste en commençant ma lecture. Les choses ont toutefois commencé à se gâter pour moi au bout d'une dizaine de pages. Je pense avoir dit à voix haute quelque chose comme "c'est quoi ce bordel?" à moins que ce soit "ce livre est complètement barré". En effet, La mort du temps est un véritable petit ovni littéraire qui ne ressemble à rien que je connaisse.
Je préfère vous le dire d'emblée, je n'ai pas été particulièrement emballée par cette lecture. Je l'ai trouvé un peu trop perchée à mon goût. L'explication à la fin du récit m'a complètement satisfaite mais avant d'arriver à la révélation finale, j'ai assisté à trop de scènes sans queue ni tête et moi qui apprécie le fantastique, la science-fiction et tout ce qui finalement est éloigné de la réalité, j'ai trouvé que c'était un peu trop pour moi, ici. Trop déconcertant, trop alambiqué, trop exagéré, trop tout. Un exemple de ce qui m'a dérangé dans l'histoire c'est que Calli et ses compagnons ne font que marcher afin de fuir le Flash. Je ne sais absolument pas combien de temps un être humain normalement constitué est capable de marcher en dormant une heure ou deux par nuit et en se nourrissant ponctuellement de quelques bricoles mais ça m'a paru nettement surréaliste que les personnages soient capables de traîner leurs carcasses épuisées et terrifiées sur près de 400 kilomètres à ce rythme là.
Bien que j'ai modérément apprécié cette lecture, je dois dire que j'avais constamment envie de connaître la suite de l'histoire qui possède un aspect très addictif. Les pages se sont tournées d'elles-mêmes parce qu'il y avait continuellement des évènements curieux et glauques à découvrir.
Les personnages sont atypiques mais je ne vous en dirai pas davantage concernant leur nature pour ne pas risquer de vous gâcher la surprise. Leurs personnalités sont relativement complémentaires mais je déplore ne pas avoir réussi à m'attacher à Callista. Oui elle est courageuse et elle a de la suite dans les idées mais mis à part son idée fixe de continuer à marcher coûte que coûte afin de retrouver sa meilleure amie, elle m'a quand même laissé assez indifférente.
En résumé, j'ai trouvé qu'il y avait plein de bonnes idées dans ce roman. Le sujet me plaisait et m'intriguait mais malheureusement le récit m'a semblé trop loufoque et m'a finalement peu emballé (alors qu'on me dit tout le temps que j'ai de l'imagination à revendre). Toutefois, la fin a su me satisfaire et me réconforter quelque peu avec l'histoire.


5 commentaires:

  1. Je retrouve l'esprit "scout" dans ta réflexion sur le fait qu'ils parcourent 400 km à pattes complètement déshydratés et mal nourris OKLM. Je me disais pareil et je reportais les distances sur via michelin (option piéton uhu) pour voir si c'était faisable mdr ! Mais sinon j'avais beaucoup aimé même si je peux comprendre ton ressenti, c'était quand même particulier ^^
    Bises

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    1. Ton commentaire m'a fait rire parce que tu sais quoi? J'ai pas osé l'écrire dans ma chronique mais je suis allée jusqu'à vérifier la distance à pied sur google map ! xD

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  2. Je ne connaissais pas du tout ce livre et je ne peux pas dire qu'après avoir lu ta chronique, il me donne vraiment envie ^^ Je vais réfléchir un peu avant de me lancer.

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    1. Si tu as lu et aimé les deux autres livres de l'auteure tu peux quand même essayer cette lecture mais c'est vrai que n'ayant rien lu d'elle auparavant, je serai bien incapable de déterminer si c'est dans le même ton que ses autres publications :/

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  3. J'ai vu plusieurs avis plutôt contents de leur lecture. Pourtant, les points que toi tu sélèves me font dire que ce n'est pas crédible du tout (surtout le fait de marcher 400 Km sans se reposer ou manger). Je ne pense pas le lire, du coup :-/

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