Quand Mia, que l’on surnomme affectueusement Rabbit, entre en maison de
repos, elle n’a plus que neuf jours à vivre, même si elle refuse de
l’accepter, tout comme ses proches qui assistent, impuissants, au déclin
de leur fille, sœur, mère ou amie. Tous sont présents à ses côtés pour
la soutenir : Jack et Molly, ses parents, incapables de dire adieu à
leur enfant ; Davey et Grace, son frère et sa sœur, qui la considèrent
toujours comme la petite dernière de la famille ; Marjorie, sa meilleure
amie et confidente ; et enfin Juliet, sa fille de 12 ans, qu’elle élève
seule. À mesure que les jours passent et que l’espoir de sauver Rabbit
s’amenuise, sa famille et ses amis sont amenés à s’interroger sur leur
vie et la manière dont ils vont se construire sans cette femme qui leur a
tant apporté. Rabbit est au cœur de ce petit groupe et des
préoccupations de chacun de ses membres. Si elle a perdu la bataille,
celle-ci ne fait que commencer pour son entourage. Et Rabbit a quelques
idées bien particulières pour leur faciliter la tâche. Mais très peu de
temps pour les mettre en œuvre...
- Est ce qu'une seule personne, ici a déjà vu une Noire? s'enqui-elle en voyant pour la troisième fois quelqu'un la reluquer d'un air effaré en passant devant elle.
Je me suis offert ce livre lors du Salon du livre de Paris en mars 2016. C'est la chronique de Pretty Books entre toutes les autres qui m'a donné envie de sauter le pas même si il aura fallu attendre cet été 2017 pour que j'ose proposer aux abonnés de ma chaine YouTube d'intégrer ce livre à ma Pile à lire estivale.
Rabbit Hayes va mourir. C'est un fait que la médecine a établi mais que ses proches se refusent à accepter. Pour ses derniers jours, Rabbit est emmenée dans un établissement qui dispense des soins palliatifs et c'est l'occasion pour toute sa famille de se réunir autour d'elle et d'évoquer leurs souvenirs communs tandis que l'objet de toutes leurs discussions oscille entre passé et présent.
Vous le savez, je déteste de tout mon coeur les livres qui évoquent la maladie, la déchéance du corps et de l'esprit et la mort. Je lis pour me libérer l'esprit, pour m'évader dans un monde meilleur et plus facile que le nôtre, ce n'est donc pas pour m'infliger consciemment le bourdon avec de tels récits. Et pourtant voilà, je me suis plongée dans Les derniers jours de Rabbit Hayes. Ah ça n'a pas raté! En ouvrant mon livre et en découvrant quel mal rongeait Rabbit dès la première page, je me suis mise en colère, je l'ai refermé d'un geste brusque et j'ai dit: "non, certainement pas". Il faut dire que parmi toutes les maladies possibles, il y a un petit panel qui me file les pétoches et celle-ci en fait évidemment parti. Mais voilà, je ne suis pas une dégonflée, mes abonnés ont choisi ce livre pour moi soit parce qu'ils l'ont eux-même aimé, soit parce qu'ils désiraient connaitre mon avis et j'allais donc prendre pour eux, comme pour moi mon courage à deux mains et me replonger dans cette histoire. C'est donc cahin-caha, en entrecoupant ce livre avec un autre et en pleurant régulièrement que je suis venue à bout de l'objet de ma peur.
Ce récit est dur dans le sens où il ne laisse aucune place à l'espoir. En le commençant, on sait d'avance de quelle manière il se terminera mais ce qui m'a permis de tenir le choc, c'est que le ton est rarement larmoyant pour autant. Il est en effet facile d'osciller entre rire et larmes grâce aux anecdotes savoureuses dont est parsemée l'histoire et j'ai adoré découvrir la jeunesse puis l'adolescence de Rabbit, amoureuse passionnée de Johnny, un chanteur de rock torturé par la maladie.
Une fois la dernière page refermée, je me suis fait deux réflexions (du moins après m'être mouchée et avoir séché mes larmes). Premièrement je n'ai pas ressenti de coup de coeur pour Les derniers jours de Rabbit Hayes, deuxièmement, ce livre m'a quand même énormément marqué ce qui lui vaut la note maximale et je suis persuadée de me souvenir de ce récit bouleversant qui aborde un thème difficile avec des mots simples, pendant encore de longues années.
- Est ce qu'une seule personne, ici a déjà vu une Noire? s'enqui-elle en voyant pour la troisième fois quelqu'un la reluquer d'un air effaré en passant devant elle.
- C'est ton crâne rasé. Les visiteurs croient que tu as un cancer et te plaignent, les mourants croient que tu as un cancer et se demandent comment tu fais pour être aussi en forme.
Je me suis offert ce livre lors du Salon du livre de Paris en mars 2016. C'est la chronique de Pretty Books entre toutes les autres qui m'a donné envie de sauter le pas même si il aura fallu attendre cet été 2017 pour que j'ose proposer aux abonnés de ma chaine YouTube d'intégrer ce livre à ma Pile à lire estivale.
Vous le savez, je déteste de tout mon coeur les livres qui évoquent la maladie, la déchéance du corps et de l'esprit et la mort. Je lis pour me libérer l'esprit, pour m'évader dans un monde meilleur et plus facile que le nôtre, ce n'est donc pas pour m'infliger consciemment le bourdon avec de tels récits. Et pourtant voilà, je me suis plongée dans Les derniers jours de Rabbit Hayes. Ah ça n'a pas raté! En ouvrant mon livre et en découvrant quel mal rongeait Rabbit dès la première page, je me suis mise en colère, je l'ai refermé d'un geste brusque et j'ai dit: "non, certainement pas". Il faut dire que parmi toutes les maladies possibles, il y a un petit panel qui me file les pétoches et celle-ci en fait évidemment parti. Mais voilà, je ne suis pas une dégonflée, mes abonnés ont choisi ce livre pour moi soit parce qu'ils l'ont eux-même aimé, soit parce qu'ils désiraient connaitre mon avis et j'allais donc prendre pour eux, comme pour moi mon courage à deux mains et me replonger dans cette histoire. C'est donc cahin-caha, en entrecoupant ce livre avec un autre et en pleurant régulièrement que je suis venue à bout de l'objet de ma peur.
La construction du récit est assez originale. L'histoire se découpe en journées et ce n'est pas à travers la voix de Rabbit qu'on apprend à faire sa connaissance mais à travers les voix multiples des personnages atypiques et terriblement attachant qui composent sa famille. Il y a tout d'abord Molly et Jack ses parents qui à soixante-dix ans passés ne comprennent pas pour quelle raison leur fille doit partir avant eux. Il y a Davey et Grace, le frère et la soeur de Rabbit que la distance et le mode de vie ont éloigné l'un de l'autre mais que la mort imminente de leur petite soeur va rapprocher. Il y a Marjorie, la meilleure amie mais il y a surtout Juliet, la fille de 12 ans de Rabbit à qui on essaie de cacher la vérité pour l'épargner. A travers ces personnages, on retrouve toutes les émotions inévitables qui traverse l'être humain confronté à la perte d'un être cher: colère, déni, résignation, acceptation.
★★★★★
Ce roman fut un énorme coup de coeur pour moi, je l'ai adoré de bout en bout. Il est terrible mais loin d'être larmoyant, j'y ai retrouvé beaucoup de ma vie dans les relations entre les personnages, bref j'ai adoré ! Et puis Johnny quand même !
RépondreSupprimerJohnny ne m'a pas fait tant d'effet que ça en ce qui me concerne :) Mais je te rejoins tout à fait sur le fait que ce livre fait pleurer mais il n'est pas larmoyant pour autant, toute la subtilité est là ^^ Tu as lu Mon midi mon minuit du coup?
SupprimerAh je suis super contente qu'il t'ait plu, c'est vraiment un livre exceptionnel. Une histoire comme on en a déjà beaucoup lu (quand on lit des romans qui parlent de maladie ^^) mais écrit avec beaucoup de subtilité. On ressort de la lecture très ému, les larmes aux yeux mais pas vraiment triste. Il est très beau, je suis ravie que tu ais réussi à aller au-delà de ta première impression qui voulait te faire refermer le livre ! ^^
RépondreSupprimerContente qu'il t'ait plu et bouleversé. Je ne l'ai pas encore lu, de mon côté, et je ne pense pas faire dans un avenir proche. Je dois dire que la barre est haute et je crains d'être déçue. Je verrais donc quand je l'aurais lu ! :)
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