17 août 2017

{Chronique} Tous les deux

À trente-deux ans, Russel Green a une vie de rêve : une carrière brillante dans la publicité, une maison sublime à Charlotte en Caroline du Nord, une adorable petite fille de six ans et surtout une femme exceptionnelle, Vivianne, qui est le centre de son monde. Mais cette merveilleuse façade se craquèle le jour où Vivianne part soudainement et qu’il perd son travail. Désarmé, Russel doit apprendre à composer avec sa nouvelle existence et à élever seul sa fille, devenant pour elle tour à tour chauffeur, cuisinier, infirmier, compagnon de jeu… Submergé de chagrin, il se jette dans ce combat quotidien. L’amour inconditionnel qui le lie à sa fille lui redonnera-t-il goût à la vie ?









Même si elle n'était à l'école que depuis peu, j'ai remarqué que sa manière de colorer s'améliorait. Elle parvenait à ne pas dépasser les contours et ombrait même différentes parties des dessins. Adieu les pâtés et les gribouillis, qui dataient d'un an à peine.
Ma petite fille grandissait lentement mais sûrement, ce qui a touché des régions sensibles de mon cœur dont j'ignorais jusqu'à l'existence.

C'est l'année dernière que j'ai découvert la plume de Nicholas Sparks avec Si tu me voyais comme je te vois que j'avais beaucoup apprécié. Ma lecture m'avait d'ailleurs donné envie de récidiver, raison pour laquelle j'ai souhaité lire son nouveau roman: Tous les deux. Un grand merci à la maison d'édition Michel Lafon pour l'envoi de ce livre. 
Russel, la petite trentaine, est à un tournant de sa vie. Il a décidé de prendre sa carrière dans la publicité en main en se mettant à son compte mais être auto-entrepreneur ne s'improvise pas et les affaires vont mal. En parallèle, son couple avec Vivian bat de l'aile et il sent que sa femme se détache de lui, mettant en péril la famille qu'ils composent avec leur petite fille London.
Je suis assez fâchée contre le résumé au dos du livre que je qualifierai de trompeur. En lisant ce résumé, on comprend que Vivian quitte son mari qui se retrouve tout seul pour élever leur fille. En débutant cette histoire, je m'attendais donc à ce que Vivian soit déjà partie ou du moins à ce qu'elle s'apprête à le faire et en réalité, pas du tout puisque tout va bien. Arrivée à la moitié du livre, certes ça va mal mais Vivian et Russel sont toujours ensemble. J'ai horreur quand les résumés des livres nous font interpréter l'histoire d'une certaine manière alors que le contenu est différent. C'est tellement frustrant!
Bon, que je vous rassure, ce n'est pas le résumé qui est venu ternir mon impression générale. J'ai en réalité bien aimé cette histoire, j'ai trouvé qu'elle sonnait juste et elle m'a paru émouvante. Je pensais en lisant le résumé (oui, encore lui) que le fond du problème allait tourner autour de la garde de London mais en réalité l'histoire évoque surtout la séparation entre deux personnes qui sont restées ensemble pendant des années et qui se sépare. Je suis bien contente de ne pas avoir lu ce livre en début d'année, au moment de ma propre séparation parce que je ne suis pas sûre que j'aurai pu rester aussi stoique que je l'ai été en cours de lecture. Ces moments ne sont simples à vivre pour personne et lorsqu'un enfant est en jeu, c'est pire que tout. 

Russel est un homme attachant mais assez solitaire parce qu'il a consacré toute sa vie à son travail et à sa famille proche. Il y a les gens gentils et ceux qui le sont un peu trop, à l'image de Russel qui a gentiment laissé passer tous les caprices de sa femme sans se rendre compte une seule seconde qu'elle était malheureuse en restant avec lui. Chaque début de chapitre marque l'occasion de découvrir une anecdote concernant le passé de Russel et si au début ce choix narratif m'a amusé, il m'a lassé au fil du temps. Mine de rien, ce livre est une grosse briquette de plus de 500 pages et j'ai trouvé que ces passages n'apportaient rien de plus si ce n'est d'instaurer une certaine longueur et rupture rythmique au texte. 

Les passages que j'ai préféré ce sont les moments un peu privilégiés que Russel passe en compagnie de sa petite fille London. Agée de 5 puis 6 ans, London est une petite fille gaie et pimpante, beaucoup plus habituée à la compagnie de sa maman qu'à celle de son papa. Russel va donc apprivoiser sa propre fille et le lien qui va se tisser entre eux m'a beaucoup émue. En parlant d'émotions, j'ai énormément aimé la famille de Russel. Que ce soit ses parents tolérants et aimants ou que ce soit sa grande sœur délurée mais pourtant si sage, ils m'ont chacun fait verser des larmes pour des raisons différentes au fil de ma lecture. Pour tout vous dire, j'ai terminé en pleurs les 60 dernières pages de ce livre et je l'ai refermé en étant dans tous mes états, complètement agitée. 
En résumé, cette histoire souffre de longueurs, sachez-le. Mais si vous réussissez à passer outre, vous vivrez de grandes émotions en compagnie de Russel, partageant avec lui, ses joies, ses peines, ses espoirs, sa douleur. Cette histoire n'est pas seulement une histoire de rupture. Cette histoire, c'est une histoire de famille, une histoire de vie. C'est l'histoire de Russel mais ça pourrait également être la mienne ou la votre, celle de tout un chacun.



1 commentaire:

  1. Je n'ai pas encore lu un seul livre de cet auteur alors que plusieurs m'intriguent. Celui-ci n'a pas l'air mal mais qu'est-ce que c'est énervant les résumés mensongés >< Par contre, j'attendrais plutôt une sortie poche ;)

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