A l’instant où elle pose les yeux sur l’imposant manoir gothique de Blackwood, le pensionnat où elle va passer l’année, un sentiment d’angoisse s’empare de Kit. Comme si un vent glacé traversait son cœur à chaque pas effectué vers la porte. Comme s’il y avait quelque chose de maléfique à l’intérieur des murs du pensionnat, perdu au milieu de nulle part. Lorsque d’étranges phénomènes viennent perturber son quotidien et que les trois autres pensionnaires se mettent à développer des talents artistiques incroyables, le malaise de Kit ne fait que s’intensifier. Hantée par une mélodie de piano, elle devient somnambule et aperçoit d’étranges silhouettes dans les couloirs sombres. Bien décidée à mener l’enquête, Kit découvrira que certains secrets feraient mieux de rester enfouis… car ils dépassent tout ce que la raison peut appréhender.
Hier, dans ma chronique de Sunshine, je vous parlais de deux livres que j'ai sorti de ma PAL automnale à la fin du mois d'octobre parce que leur thème: les fantômes, me semblait propice à cette période de l'année. Le second livre que j'ai donc eu l'occasion de lire est Blackwood: Le pensionnat de nulle part, un one-shot sorti lui aussi dans la collection Blackmoon des éditions Hachette.
La mère et le beau-père de Kit partent sillonner l'Europe pendant quelques mois à l'occasion de leur lune de miel. En leur absence, Kit est envoyée en pension. Elle ne déborde pas d'enthousiasme d'autant que son nouveau pensionnat est assez lugubre mais elle n'a guère d'autre choix que d'accepter son sort.
J'ai été agréablement surprise par cette histoire qui possède une tension à couper au couteau. Difficile pour moi de lâcher mon livre tant j'étais pressée de savoir de quoi il retournait. J'ai ainsi lu très rapidement la première moitié du récit avant de tomber sur la "grosse" révélation que je n'avais pas vu venir. Je l'ai trouvé très originale et vraiment bien trouvée mais je ne peux pas dire pour autant qu'elle m'a vraiment plu. En effet, une fois cette partie de l'histoire passée, mon intérêt a malheureusement commencé à faiblir et j'ai terminé mon livre un peu plus lentement que je ne l'avais commencé.
Il n'y a pas beaucoup de personnages et j'aurai aimé que l'auteure prenne davantage le temps de les développer. Malheureusement, mis à part Kit qui est l'héroine de l'histoire, ils sont un peu survolés. Kit m'a tout de même beaucoup plu. C'est une bonne nature, elle est enjouée, dynamique et se situe dans la moyenne des adolescents de son âge. Ni superficielle, ni trop intelligente, ni trop badasse, sa "normalité" a de quoi rassurer au premier abord. Mais au fur et à mesure que les choses vont se gâter et les évènements se précipiter, la personnalité et l'apparence de Kit vont changer, de quoi inquiéter les lecteurs les plus impressionnables!
On ne peut pas dire que j'ai ressenti beaucoup d'affection envers les autres personnages. Que ce soit le corps enseignant, les autres élèves et même la famille de Kit, l'auteure a inclus en chacun d'eux un petit quelque chose qui me les a tous rendus désagréables! Je les ai toutefois supporté stoïquement avant ma phase de décrochage, avide que j'étais de découvrir le mystère qui enveloppe le pensionnat de Blackwood.
La fin ne m'a pas vraiment convaincue. Je l'ai trouvé trop abrupte et franchement précipitée. Les derniers évènements ont de quoi tenir en haleine mais l'auteure a décidé d'interrompre brusquement son récit, me laissant une désagréable sensation d'inachevé. Ne pouvait-on pas avoir le droit à une page ou deux supplémentaires ?
En résumé, je sais que j'ai principalement pointé du doigt dans cette chronique ce qui m'a un peu chiffonné au cours de ma lecture, à savoir le manque de développement des personnages et la fin abrupte mais j'ai tout de même globalement apprécié ce livre qui s'est révélée somme toute, original et divertissant.
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