Quand on est une fée fantôme maigrichonne, de surcroît incapable de se
dématérialiser avant 22 h 43, la vie n’est pas facile. Quand, en plus,
une naïade, tellement belle que c’en est choquant, a le toupet
d’emménager dans un appartement adjacent au vôtre, les choses se gâtent.
Mais lorsque votre patron et ami, un vampire métamorphe au caractère de
cochon, trouve le moyen de se volatiliser sans crier gare alors qu’il
attend avec impatience un colis très spécial, là, ça devient franchement
invivable. Octavie d’Urville, la fée fantôme la plus complexée de
Londres, est bien décidée à enquêter sur sa disparition. Heureusement,
Gloria, sa meilleure amie, et Clyde, démon schizophrène, vont la
soutenir. C’est alors que, submergée par les problèmes à ne plus savoir
où donner de la tête, la vie décide de mettre sur sa route un charmant
rouquin aux yeux verts qui ne laissera pas notre détective débutante
indifférente.
Octavie d'Urville a été publié aux éditions du Chat Noir en avril de cette année. Je l'avais dans ma ligne de mire car j'ai toujours été friande d'urban fantasy, de récits humoristiques et d'héroines décalées et rigolotes. Je me suis acheté ce livre lors des Imaginales à Epinal au mois de mai et je l'ai finalement lu il y a quelques jours en lecture commune avec ma zombinette préférée Bénédicte. Ce livre était présent dans ma Pile à lire automnale dans laquelle il ne me reste à présent plus qu'un seul livre avant de pouvoir clamer haut et fort: "Je suis à jour! On passe à la PAL hivernale ?!"
Octavie est une fée fantôme qui a la capacité de se dématérialiser à partir d'une certaine heure. Elle est vendeuse dans une boutique d'accessoires de magie et son patron n'est autre qu'un vampire un peu bourru. Il est vrai qu'il lui mène souvent la vie un peu dure mais Octavie l'apprécie beaucoup et à réussi à s'en faire un ami. C'est pourquoi lorsqu'il va disparaitre du jour au lendemain, Octavie va être sur le pied de guerre et mener l'enquête.
Je vous assure que c'était pourtant bien parti. Du moins c'est la phrase que je me suis répété tout au long du premier chapitre avant de commencer à déchanter. Mais n'allons pas trop vite en besogne. J'étais enthousiaste à l'idée de découvrir un nouvel univers, une héroine qui a la particularité d'être à la fois une fée et à la fois un fantôme et j'étais demandeuse de passer un bon moment. Les premières pages m'ont semblé légères et humoristiques et je suis rapidement tombée sous le charme de la boutique farfelue et encombrée d'accessoires de magie du vampire.
Toutefois cette bonne impression n'aura pas duré longtemps. Je me suis rapidement aperçue que l'humour n'est pas particulièrement fin, il est au contraire lourd et potache et ce qui m'avait fait à demi sourire au début de l'histoire a fini par me faire grimacer avant de me laisser à la longue complètement froide et sans expression, résignée et pressée d'en finir.
Il faut dire que l'intrigue ne brille pas par son originalité ni par son intérêt non plus. Elle est longue à se mettre en place, il se passe du temps avant qu'on comprenne vraiment de quoi il retourne et lorsque tel est le cas, on se dit "tout ça pour si peu ?". Et laissez moi vous dire que lorsque s'y ajoute une écriture pourvue de coquilles et de tournures de phrases relativement pauvres, vous trouvez vraiment le temps long.
Pour finir, il faut tout de même que je vous parle des personnages. S'ils s'étaient révélés intéressants, charismatiques, brillants, ils auraient pu relever le niveau et m'empêcher de sombrer dans un abyme d'ennui mais ... non. Octavie est une héroine du genre niaise et geignarde. Elle manque de confiance en elle, se plaint constamment de son manque de poitrine et roucoule d'amour à longueur de journée pour un parfait inconnu. Je pense que le summum est atteint avec le couple gay de l'histoire. Bonjour les clichés, ces deux-là une fois réuni passent leur temps à se rouler des patins, l'un des deux rempli clairement le rôle de l'homme tandis que l'autre est une vraie folle. Au secours.
En résumé, vous l'aurez compris, je suis vraiment déçue de cette lecture mais réconfortée que Bénédicte partage pleinement mon avis. D'ailleurs sa chronique est disponible par ici. Pour en finir, lorsque je n'apprécie pas un récit, je trouve toujours un petit quelque chose pour adoucir ma déception mais là j'ai beau me creuser la tête, tout ce que je vois c'est que malheureusement rien n'a su me convaincre et je préfère arrêter ici les frais. Chaque livre possède heureusement son public mais je ne fait pas parti de celui-ci et je ne serai pas au rendez-vous pour la suite.
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